Rio
On en rêvait! Et ce fut à la hauteur de sa réputation. Un véritable coup de foudre pour nous tous. Et notre Chacha qui chantonne "si tu vas à Rio…" mérite le détour…
Nous prenons nos marques chez Michel…un poème à lui seul…
Et ferrons de jolies rencontres, Véro, Fanfan, Bettina…
Mes parents arrivant le 24, les 1ers jours sont consacrés aux préparatifs, dans une ambiance très festive: location d'un appart à 2 pas de chez Michel sur Copacabana, achat de billets d'avion, mise à jour du blog…
Puis nous prenons nos marques dans la ville, grâce au métro super clean et super safe.
Son quartier du centro tout d'abord et bien loin de l'image de carte postale de la ville.
Grouillant les jours de semaines, désertiques et dangereux le soir et le week-end.
Ici, un opéra Garnier bis:
Ici, l'antique confeiteria colombo, témoin du faste passé:
Et, les couleurs footballistiques s'affichent:
Le quartier de Lapa, désertique et dangereux la journée, animé bruyamment la nuit. Ici, l'emblématique aqueduc:
Ce quartier est relié à son voisin de Santa Térésa par un autre emblématique, le bondinho, tout en bois:
C'est un quartier très agréable, avec de superbes demeures dont on ne voit souvent que le portail,
ou le système de sécurité…
La vue du haut du parque das ruinas a été notre 1ère "vue" sur la ville. Epoustouflante.
Le pain de sucre, une favela, la baie…
La foret de Tijuca, ses immenses demeures coloniales et le Christ rédempteur dominant…
D'emblématique de la ville et de ce quartier, il y a aussi le colossal travail entrepris depuis plus de 20 ans par l'artiste chilien Jorge Selaron, que nous rencontrerons, sur des escaliers "à la Gaudi".
Il tapisse un vieil escalier d'azulejos venus du monde entier…
Son thème préféré étant la femme enceinte…
Bien évidemment, nous serons rapidement attirés par la mythique Copacabana.
5 km de plage urbaine, encadrée par ses palaces de "style Croisette";
mais ce qui change par rapport à notre croisette, c'est bien le site absolument fantastique avec son pain de sucre, la couleur et la température de l'eau, le sable cristallin,
et sa vie fourmillante de toutes classes sociales.
Les sculpteurs de sable sont des maîtres en leur genre.
Au bout de la plage, le fort de Copacabana
nous rappellera un voyage d'une autre époque, dans une autre Copacabana, plus froide, plus bolivienne. Il s'agit de la très vénérée vierge du lac titicaca.
En contrebas, des pêcheurs de moules affrontent les vagues et courants de l'océan pour notre grand plaisir gustatif…
Qui dit Copacabana, dit bien Ipanema, désormais plus luxueuse. Une autre ambiance, moins populaire, mais tout aussi vivante.
Son dallage est légèrement différent:
Nous ferons un petit tour dans la ville voisine de Niteroi, 500 000 hab., qui lui fait face sur la baie. Nous prendrons donc un des nombreux ferry. Ici, le palais fiscal où eu lieu le dernier bal impérial:
Les symboliques pain de sucre et christ rédempteur se cacheront un peu,
mais la visite dans ce "village" fut tellement agréable
que l'on se promettra d'y retourner avec mes parents. La vue sur le centro de Rio:
Et voilà, le 24/11, mes parents arrivent…………………………
Je laisse donc la parole à ma mère, qui avec plaisir (ou plutôt, contrainte et forcée) écrira ce blog jusqu'à leur retour le 27/12.
L'écriture en italique correspond à mes incursions journalistiques….J'ai pas pu m'en empêcher………Mea culpa……………
Mamie Jeanne écrit:
On attendait depuis longtemps ce moment, après 14 mois…il est enfin arrivé.
Ce fut à RIO un beau matin que nous avons retrouvé notre petite famille de voyageurs ! Grâce à Internet qui nous avait permis de suivre nos 3 aventuriers, nous qui avions peur de ne pas reconnaître notre petite Charlotte; cela a été facile dés le premier instant… Papy, Mamy ont vite été adoptés.
Petite fille au final qui physiquement n'a pas beaucoup changé, qui a beaucoup grandi et qui s'exprime maintenant couramment.
Jérome nous attendait donc à l'aéroport (l'avion se posait à 5 heures du matin); après les retrouvailles, le programme débutait… Dés le 1 er jour donc, nous explorons la ville dans tous les sens (il faut en voir un maximum…) et les 9 jours qui suivirent, furent denses et intensifs.
Et nous voilà partis pour l'aventure, Katia et Jérome aux avant-postes…Papy un peu à la traîne.
Premières impressions: ça grouille de monde…, c'est bruyant (il y a de la musique partout) mais les gens sont calmes, souriants, pas d'agitation superflue, beaucoup de couleur aussi…dans leurs tenues vestimentaires…
ici le short et le tee-shirt sont portés majoritairement (même dans le centre ville sauf dans le quartier d'affaires) que ce soit par les hommes que par les femmes. Pour les messieurs, ce sont les maillots de foot bien souvent qui dominent avec les numéros et les noms des stars actuelles et passées…Les couleurs dominantes; bien entendu le vert et le jaune avec le bleu…
Quant à ces dames, short hyper sexy, tee- shirt moulant même si elles ne font pas toutes du 36-38 (et elles ont raison, si elles se sentent bien ainsi, pas de complexe). Et, comme on peut l'imaginer, le fil dentaire est légion:
Très vite aussi, nous verrons de nombreuses cliniques de chirurgie esthétique
car ici c'est le culte du corps, coûte que coûte.
Sur les plages d'ailleurs, c'est tout un spectacle! Il n'y a qu'à observer: toute la journée, défilent des marchands ambulants, on peut leur acheter toutes sortes de choses,
de la boisson réfrigérée aux massages
en passant par…des crevettes,
car ici on vous prépare un repas à l'aide d'un petit barbecue ambulant (ici, du fromage à l'origan),
alors que vous êtes assis sur une chaise à l'ombre d'un parasol…à observer cette foule colorée, qui profite du soleil, du sable blanc, de l'eau de mer à 30 degré…un régal.
Pour les adeptes du football, du volley….les terrains ne manquent pas également...
la température de l'air: 30 degrés environ aussi, du matin au soir…Ça change des températures françaises actuelles. Profitons- en!
On visitera RIO, de long en large…
- Les églises du XVIIème et du XVIIIème toutes aussi jolies et différentes les unes des autres (avec tout particulièrement le mosteiro de sao bento et l'ordre de sao francisco da penitencia),
mais aussi la cathédrale construite en forme de cône,
avec ses 4 vitraux stupéfiants de 60 m chacun qui fût inaugurée en 1976 et qui surprend ici (je l'aurai plutôt vue à Brasilia).
- Les musées: le chacara do ceu avec quelques peintures et sculptures intéressantes). Ici, Robert Dampier avec sa vue de l'entrée de la baie de Rio et de l'église de Gloria de Outeiro.
le MAC à Niteroi de l'autre côté de la baie (œuvres modernes et futuristes). Bâtiment de Niemeyer,
à la vue fantastique
et avec une courbure étonnamment parallèle au pain de sucre qui lui fait face.
et le musée d'art naïf à Velha Cosme au pied du funiculaire du Corcovado qui comprend de nombreuses œuvres d'artistes surtout brésiliens. Le foot est à l'honneur. Ici, un argentin (ennemi public n°1 au Brésil) pleure sa défaite (Fabio Sombra, gol do brasil):
Ici, Brésil-France de Dalvan (là, ce sont eux qui ont pleuré…):
Ici, o melhor del mundo par Alba Cavalcanti:
Ici, brasil rumo ao hexa par Tomze:
Rio n'est pas en reste non plus!
Sa plage de Copacabana par Helena Coelho:
Ici, Rio cidade de samba toujours par Alba Cavalcanti:
Et, pour finir, l'immense Rio de Janeiro gosto de voce, gosto desta gente feliz de Lia Mittarakis, 1983-88:
- Intéressant jardin botanique qui a fêté ses 200 ans et qui rassemble de nombreux arbres (ici, une longue rangée de palmiers impériaux)
et plantes tropicales…ainsi que de tout petit singe.
Mais à Rio, en novembre, il faut observer le ciel pour choisir le jour J pour faire les 2 incontournables:
- monter au sommet du Corcovado (700m) voir le Christ Rédempteur (31 m de haut, 27 de large) car il joue souvent à cache-cache avec les nuages ..;
quelle splendeur, c'est impressionnant!!
Ici, détail d'une main (8 tonnes chacune pour 3,2m de long…):
Et la vue sur la ville…de toute beauté.
Ici, le mythique stade Maracana (plus de 100 000 places!) fermé pour cause de restauration en vue des JO 2012 et de la coupe du monde 2014:
Ici, la lagoa rodrigo de freitas d'eau de mer créée à l'époque pour lutter contre la malaria:
Et comme à Iguazu, des coatis pas timides du tout…à croire qu'il squatte tous les coins hautement touristiques du pays:
Ici, l'incursion de la 1ère forêt urbaine au monde, la forêt de Tijuca:
Ici, le bal des hélico autour du Christ:
En prime, nous en haut:
Ce corcovado restera graver dans les mémoires, non seulement par la beauté qui se dégage, mais aussi l'ambiance très particulière, à la limite du mysticisme…
- et monter au pain de sucre (395 m), grâce aux téléphériques: c'est quelque chose aussi…
pour un coucher de soleil dans les annales:
Vue du téléphérique:
Ici, la vue sur la baie de Guanabara et Niteroi:
Ville entourée de montagnes, il n'y a qu'à grimper pour avoir un panorama à couper le souffle.
Ici, avec la plage de Copacabana:
Hélas, il y a les favelas, qui jouxtent les quartiers moyens, chics, voire chicissimes, où vivent tant de gens qui n'ont pas le choix de se loger ailleurs. Ici, le Sheraton, sa plage et sa favela:
L'actualité de nettoyage des gangs, en vue des événements sportifs internationaux à venir, nous le rappelle tous les jours et où que nous soyons: police TRES présente et nerveuse, coups de feu pluriquotidiens, multiples patrouilles d'hélico de l'armée façon "Apocalypse Now", impossibilité pour nous d'aller visiter une école de samba (pour la plupart, située au nord de Rio ie en zone sensible). Et, plusieurs dizaines de mort; des habitants de la favela Alemao terrorisés, encerclés et prisonniers de leurs habitats, ne pouvant aller travailler…
Nous en "visiterons" 2, visite guidée par Marcello …très enrichissante et instructive, que l'on recommande à tous les futurs visiteurs (merci à Ruth et Gaël pour le conseil).
Une seule route traverse la favela de Rocinha et 85 000 personnes y vivent;
eau courante et électricité très approximative.
Pas d'adresse postale…Police et instances publiques absentes, loi des gangs et du trafic de drogue. Nous hallucinerons de ce que nous verrons, c'est pire que dans "La cité de Dieu": de jeunes hommes (et parfois, à peine pubères) font le gai, armés jusqu'au dent de matos de guerre…On en verra plusieurs dizaines…Photo prohibée…
Ma seule photo: un tableau que j'achèterais et son artiste. Une photo lourde d'une histoire car sous surveillance très rapprochée…
Autre favela et un tout autre décor: 1500 habitants, pas de trafic de drogue et un dynamisme tout autre. On la traversera à pied, photo encouragée…
Propre,
et bon enfant.
Ici, photo des fondations des maisons. Facile pour s'enfouir en cas de descente policière!
Autre moment fort, la forêt de Tijuca qui offre aussi de jolis panoramas,
forêt très dense pénétrant la ville,
très humide, impénétrable en dehors des sentiers et des quelques rares routes. Encore de la mata atlantica.
Une excursion aux alentours: la journée à Petropolis à 80 Kms au nord de la ville et à 800 m d'altitude. Ville impériale au XIXème siècle; c'est là que l'empereur et sa famille ainsi que la haute bourgeoisie venait prendre le frais, quand c'était irrespirable à Rio.
Ville allemande, on se croirait en Bavière; ça change.
C'est là que Santos Dumont le grand aviateur vécut,
c'est là aussi que Stefan Zweig, l'écrivain autrichien décidera de mettre fin à sa vie en compagnie de sa femme, après avoir écrit l'incontournable "Joueur d'échec" dans sa véranda.
Avant de quitter Rio, nous fêterons l'anniversaire de Katia, TRES GATEE,
avec un plateau de crustacés: crevettes, langoustines, gambas, cigales…
Ciao Copacabana,
ciao le Christ,
ciao Ipanema,
ciao favela,
ciao métro carioca,
ciao Santa Térésa
ciao luxe exagéré,
ciao sculpture de sable,
ciao cariocas,
ciao dallage parfait,
ciao Cristiano Ronaldo,
ciao apéro caïpirina quotidien sur la terrasse,
ciao fil dentaire,
ciao pain de sucre,
ciao pain de sucre et fil dentaire,
ciao pain de sucre et position préférée de Jeronimo,
ciao inoubliable anniversaire …
On reviendra……………………..
Sûr……………………………..
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