chajekat

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ou le pire du pire...

De nouveau sur Santiago

…que nous allons commencer à connaître aussi bien que Buenos Aires…

 

Au programme: repos, bains tous les jours (un luxe!), formalités administratives (blog, renouvellement assurance popo que l'on avait un peu oublié…), resto (certains pas mal du tout) et bars (à l'happy hour) à gogo, ainsi que de multiples visites culturelles avec entre autre; la bibliothèque nationale, une des plus importante d'Amérique latine, avec ses superbes salles

et ouvrages anciens;

le musée national des beaux arts, quelque peu décevant pour une capitale;

de multiples expo d'art contemporain (du bon au franchement bof);

et 2 grosses surprises:

-          le musée de la solidarité Salvador Allende, qui était fermé lors de nos 2 précédents passages, constitué de milliers d'œuvres offertes par les plus grands artistes mondiaux exposés par roulement. Lors de la dictature, ces œuvres furent cachés dans des caves jusqu'au retour de la démocratie. Bizarre de voir du Stella dans un quartier aussi excentré de la ville, sans l'ombre d'un touriste…

et de découvrir un des artistes chiliens les plus renommés, Roberto Matta;

-          et le musée des arts visuels avec entre autre 2 étages consacrés à l'intéressant Gonzalo Rojas, que l'on ne connaissait pas,

 

En plus d'avoir écumé toutes les ressources "cultu" de la ville, nous avons écumé toutes les ressources "nino" de la ville avec par exemple:

-une journée harassante au plus grand parc d'attraction du pays, le fantasilandia, où Charlotte ne savait plus où donnait de la tête,

ainsi que son père…

- une journée également au MIM, museo interactivo mirador, équivalent de la Villette

- l'aquarium (minable) sans oublier les nombreux parcs pour enfants du centre.

 

Au bout d'une semaine, appel du garagiste: "ce sera près dans 2h, rappelez dans 2h"; 2h après: "rappelez dans 2h"…tout ceci jusqu'au mercredi 06 vers 19h…

Bref, une longue attente où je passe les détails…et où le doute s'installe.

 

Enfin, dès le lendemain, nous reprenons la route pour Concon à une centaine de kilomètres où, je rappelle, nous avons notre RDV chauffage.

Les 50 premiers kilomètres se passent relativement bien, jusqu'à ce que popo perde de plus en plus de puissance. Les 50 derniers kilomètres furent longs, très longs, d'autant plus vu la physionomie des lieux (des montées raides).

Arrivés à Concon, nous sommes dépités en observant les grosses flaques d'huile sous le moteur et la jauge vide, Cristian nous répare le chauffage en moins de temps qu'il ne faut pour le dire (des cailloux dans l'entrée d'air…encore et encore le résultat des pistes pourries) et part avec Jérome faire la tournée des garagistes. C'est dans un garage vieux VW rempli de combi que Jé fait la connaissance de Peyo, notre sauveur…

Je passe encore les détails, pas très intéressants à lire ni à écrire, mais ce fut un véritable cauchemar entre espérance et grosse déception, doublées de grandes interrogations: retour en France? achat d'un autre véhicule en passant par Tahiti pour faire rentrer un peu d'argent? continuation du voyage en sac à dos?...

Ce qui nous a fait le plus de mal finalement a été d'annuler le voyage des parents de Jé qui devaient nous rejoindre sur Salta, à quelques 1500 km de là, avec une cordillère à traverser (et je passe encore les détails…milles excuses).

Heureusement donc que nous avons notre baby-sitter Peyo pour nous prendre en charge: il nous remorque popo jusqu'au garage de Pipo (désolé pour les orthographes des différents prénoms), selon lui, le meilleur sur vieux VW,

il nous prête sa superbe maison perdue au milieu de la forêt,

il nous met Cha à l'alliance française pour son 1er jour d'école, le plus beau jour de sa vie selon ses dires, où elle sera accueillie comme une petite reine,

il nous cuisinera les meilleures spécialités chiliennes et nous fera passer d'excellentes soirées…MERCI PEYO.

 

Le verdict méca tombe en moins d'une journée.

Il faut changer tout le truc ie pistons, culasses et cylindres. Pipo pense pouvoir adapter des pièces de combi…

La bougeote nous taquine depuis déjà quelques temps, on laisse popo, Pipo, Peyo et toute la clique et louons une voiture pour découvrir un peu les environs.

 

Direction le nord par la route du bord de mer

pour ses mignons villages, particulièrement Horcon, village bohème dont Peyo nous vantait les mérites apaisants…

et Zapallar, station chicissime et superbe, avec ses belles demeures.

Nous arrivons à Los Vilos, gros village de pêcheurs à l'ambiance Pacifique, avec son pont,

sa vie de petit port

avec son marché aux poissons,

et même un entrepôt restauré en un flambant centre culturel, lieu d'exposition d'artistes locaux.

 

Nous irons à la découverte de plusieurs villages de pêcheurs.

C'est une partie du voyage que nous avons beaucoup aimé. Il s'agit d'une des régions les plus pauvres du pays,

nous y traverserons des petits ports sans jetée ni digue, mais toujours en étant très bien accueillis.

Nous ne nous lasserons pas des batailles de pélicans, quelquefois franchement gore,

d'observer le travail difficile des ramasseurs d'algues,

et d'une très bonne gastronomie des petites gargotes du bord de mer.

 

Nous arrivons dans la région de l'Atacama, désertique, offrant un terrain de jeu de rêve pour Cha,

 et encore son père...

en nous promettant d'y revenir bivouaquer…

Même les cactus ont du mal à survivre à ce temps extrême!

Nous irons jusqu'à la capitale de cette région, Copiapo, sous une pluie épique; en effet, il n'a pas plu depuis 10 ans et il n'y a évidemment aucun système d'égout…

Nous y visiterons le plus important musée minéralogique chilien, l'industrie minière étant le pilier de l'économie du pays, et tout particulièrement de cette zone;

ainsi que la vallée du rio copiapo et ses villages hors du temps, délabrées par les crises multiples.

 

Enfin nous repartirons direction popo qui nous attend, toujours très fébriles et inquiets, en faisant une escale courte mais très agréable à La Serena où nous rencontrerons le temps d'une longue soirée Anaïs et Nicolas (notez l'ordre des mots…), couple d'avignonnais, nous rappelant nous, il y a 5 ans sur un autre continent (http://nicoana.wordpress.com/2009/10/05/blog-en-ligne-car-les-billets-sont-reserves-et-presque-payes/). Nous nous rendrons compte tout au fil de la soirée d'une multitude de ressemblance entre nous, et ce qu'il y a d'hallucinant dans cette histoire, c'est que, tard dans la soirée, on s'apercevra que l'on a déjà passé une soirée ensemble…juste avant de partir…à Avignon…

 

Et nous passerons par l'intérieur des terres par la vallée del encanto

où nous ferons une très agréable balade

au milieu des marques laissées par la civilisation indigène El Molle qui habitait les lieux entre le IIème et le VIIème siècle.

Et par la petite ville d'Ovalle, au marché de fruits et légumes très agréables (ici, du charki de cabra, viande de chèvre séchée et interdite à la vente depuis quelques décennies mais toujours très consommée)

Ici, à chaque marché, son stand pharmaceutique folklo et très usité:

 

Bref, de retour sur Vina del Mar (pour ceux qui ne suivent pas: Vina, Valparaiso et Concon se touchent), un jour de retard pour Pipo, on se baladera dans la ville plutôt agréable, le temps d'une journée (ici, un palace de style vénitien).

 

Cette pause "B", prénom donné par Cha à la Corsa que nous avons loué (mais pas Opel, Chevrolet!), nous sauvera le moral mais nous imposera les inconvénients d'un voyage sans camping-car dans un pays où les infrastructures ne suivent pas (peu d'hôtel en dehors des zones touristiques, prix élevé si l'on veut un minimum de confort…).

Nous irons d'auberge de jeunesse en hôtel de luxe avec piscine gelée,

élevage de lamas…

mais une chose ne change jamais: Cha bloque devant la télé comme tous les autres enfants du monde…

 

 

 



04/06/2010
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