chajekat

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la région des lacs chiliens nord et notre route vers la capitale

En arrivant de l'autre côté de la frontière, on se rend vite compte de certaines choses:

-          d'abord, pas d'essence dans les stations services qui gardent leurs fonds de cuve pour les ambulanciers, pompiers…Une seule station délivre aux particuliers 8l d'essence après une file d'attente de 4-5h…

-          le parc villarica est fermé "par mesure de précaution"; effectivement, son volcan est de plus en plus "fumant" et en bordure de la ville de Pucon…

-          supermarché dévalisé

-          eau du robinet qui sort marron…

-          mais surtout une population choquée qui se demande ce que font encore des touristes là…

Ce fût donc un grand moment de réflexion pour Jérome et moi, nous avons 2 choix:

-          retour en Argentine pour reprendre la fameuse ruta 40 (de la piste) pour passer la frontière à hauteur de Santiago par un col haut (dans les 4000m)

-          patientez dans le coin en attendant l'arrivée des camions d'essence et une autoroute praticable

Nous allons donc recueillir les informations par ceux qui les détiennent: organisateurs de tours opérators, flics mais surtout journalistes. Ils seront tous unanimes en nous conseillant d'attendre dans la région (au demeurant très belle) 3-4j; conseil tout à fait opposé à ceux donnés par les gens rencontrés.

 

Bref, on repart serein à la découverte de cette région habituellement bondée de touristes branchés mais pour le coup totalement désertée.

D'abord nous irons au parc huerquehue en passant par un étonnant puit naturel d'où jaillit un fleuve souterrain, appelé los ojos del caburgua.

Nous partirons dans le parc pour une bonne journée de rando sur un sentier faisant des montagnes russes de 700 à 1300 m d'altitude, à la découverte de ses lacs d'altitude, de ses forêts d'araucarias,

et  de ses points de vue sur la région dont le fameux volcan villarica.

C'est d'ailleurs étonnant de voir la proximité de la ville de Pucon, ville de plusieurs dizaines de milliers d'habitants, de ce monstre qu'est le volcan villarica, volcan hyperactif crachant ses cendres et sa lave tous les jours. Les habitants n'y prêtent d'ailleurs même plus attention, la seule chose rappelant le danger de tous les moments sont les innombrables panneaux d'indication d'évacuation jalonnant la ville.

Mais qui a pût construire une ville en cet endroit?

Dans ce parc, nous verrons quelques bestioles bien sympathiques,

et d'autres un peu moins…

 

Retour à nous: après l'effort, le réconfort dans une des nombreuses thermes que compte les environs. Nous irons par une chaleur caniculaire au termas de los pozones, beaucoup plus populaire que celle que nous avions faite sur la carretera austral.

Magnifique, en bord de rivière, 6 bassins de différentes températures, creusés à même la roche.

Seul hic, une température allant de 39° à 45°….on aurait préféré un petit 35° vu la température extérieure…

 

Enfin, au bout de quelques jours, retour à Pucon et ce que l'on attendait arriva: de l'essence après une petite file de moins de 10 voitures…

Nous filons en direction de l'autoroute en longeant le lago villarica, qui nous offrira une soirée d'anthologie à regarder les différentes teintes que prenaient le volcan, sa fumée,

et l'horizon. Inoubliable.

Nous nous arrêterons seulement quelques heures à Villarica, son musée mapuche étant fermé pour cause de terremoto. Petite parenthèse: les mapuches, indigènes résistants contre tous (d'abord les incas, puis, les espagnols et enfin les chiliens), vivent essentiellement dans cette région.

Nous nous rabattrons sur leur feria artisanale, artisanat de bois essentiellement et filerons sur notre 1ère autoroute depuis 6 mois.

L'autoroute:

-particulière, dirons-nous: des arrêts de bus, des chiens, des piétons, des marchands ambulants, des tacos mélangés à des monstres de vitesse…

-ce sera à l'approche de Conception, ville la plus touchée par le séisme, que nous réaliserons la violence du tremblement: d'abord par l'état de la route,

nous ne compterons pas le nombre de ponts effondrés;

ensuite par un bivouac à une sortie d'autoroute où les villages avaient un air de guerre et les habitants n'avaient ni eau ni électricité! Nous réaliserons également, que tremblement de terre ou pas, des chiliens vivent sans eau et sans électricité à quelques kilomètres de Santiago: bivouac dans un petit village où les habitants nous ont accueillis avec beaucoup de gentillesse; et qui ne connaissent de la France que Zidane (enfin surtout son coup de tête…).

 

Bref, en 2 jours, nous voilà à Santiago grâce à une rapidité de réaction des autorités tout à fait exemplaire.

Le Chili, un des pays les plus développé d'Amérique latine, également un des pays les plus touchés par les tremblements de terre car situé sur la frontière entre la plaque de nazca et celle d'Amérique du Sud, a fait face à un séisme de force 8,8, et à ses nombreux tsunamis secondaires.

 

 



21/03/2010
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