De Vina à Antofagasta (avec popo!)
Bon, ce sera allez popo (Jé a tellement rêvé toutes les nuits à "allez l'OM" champion…)
Trêve de plaisanterie, j'ai quand même presque un mois à raconter…et on a pas chomé…virus du voyage quand tu nous tiens. Donc, à peu près chronologiquement comme d'habitude:
Le 20 mai, on récupère popo avec toutes les recommandations de notre sauveur de garagiste (arrêt fréquents pour les passages des hauts cols, ne pas appuyer à fond sur l'accélérateur…) en observant les petites gouttes d'huile séquellaires, non réparables et négligeables selon toujours notre sauveur…
On n'en avait pas suffisamment marre de Vina, donc on a décidé de rester 2j de plus, histoire d'aller au cirque que l'on avait promis à Cha (cirque d'hiver russe par des mexicains),
de déguster une super bouffe bien de chez nous et qui manque tant,
et surtout de faire un nettoyage intensif de notre chère monture.
2 jours de route plus tard et un joli bivouac au milieu de cette région désertique
et cactacée,
nous voilà arrivés à notre point de départ, Copiapo, où nous ferons un très bref passage (on apprend en effet qu'une tempête de neige est prévue pour dans 2j sur la cordillère).
Sans plus attendre, nous voilà donc parti vers un nouveau paso, le paso san Francisco, juste pour le voir cette fois-ci, et non pour passer en Argentine. Le paso est de nouveau ouvert depuis 2j, mais pour une durée très limitée…
Ca monte doucement, nous nous arrêtons à 2200m pour dormir en vue d'une très grosse journée qui nous attend et assisterons à un superbe lever de pleine lune pratiquement concomitant du coucher de soleil!
Puis, on part tôt; on s'arrête chez un couple de fermiers adorable et à l'espagnol totalement incompréhensible,
puis dans une mine d'or, histoire de voir si l'on peut acheter du pain, et où l'on ressortira avec de quoi manger pour une semaine, et ce, pour gratis…
Enfin, le paysage commence à nous en mettre plein la vue,
Ça grimpe sec jusqu'à notre 1er col de la journée à 4500m
et ça redescend aussitôt jusqu'à 3700m où nous arrivons au salar de Maricunga.
Pause déjeuner, pause douanière où nous demandons l'état de la route jusqu'à la laguna verde située à
Nous apercevons nos 1ères vigognes, semblables aux guanacos du sud.
A une trentaine de km de la lagune, nous rebroussons malheureusement chemin devant la patinoire sur laquelle nous roulons depuis quelques km déjà.
C'est pas faute d'avoir essayé…Devant nous, à quelques centaines de mètres, et bloqués:
Demi-tour et bivouac au bord du salar de Maricunga. Au réveil, et après une nuit glaciale, nous demandons aux douaniers si l'accès à la laguna santa rosa, située à
Nous n'irons donc pas voir ces 2 lagunes, joyaux de l'altiplano nord chilien. Tant pis, on en a quand même pris plein les mirettes!
Direction un autre salar, situé plus au nord et à seulement 3300m d'altitude.
La route sur un plateau est toujours aussi somptueuse,
nous retrouvons des cours d'eau,
et ses mouettes andines.
Au loin, se détache la silhouette du volcan Dona Ines, du nom d'une guerrière européenne du temps des conquistadors.
Et nous arrivons sur le superbe salar de Pedernales,
et où nous aurons droit pour notre pause déjeuner au bord des lagunes à une mémorable tempête de sel…
Nous redescendons franchement pour remonter à un peu moins de 3000m, par encore une superbe route (mais cette fois-ci asphaltée…),
pour voir l'usine qui fait vivre toute la région, la fonderie de cuivre de Potrerillos. L'arrivée sur cette zone contaminée (vu l'espérance de vie de ses ouvriers…) est pour le moins surprenante dans ce désert de montagnes.
Le lendemain, nous descendons encore pour visiter la ville minière d'El Salvador, 10 000hab. Nous arrivons sur un barrage qui empêche les véhicules de monter; les policiers hallucinent totalement de nous voir débarquer de ce no man's land où la météo de ces 2 derniers jours a été hallucinante.
Il s'agit d'une ville créée en 1959 sur le modèle de Brasilia, mais cette fois-ci en forme de casque de mineur. Ici, la vue du mirador avec des montagnes culminant à un peu plus de 3000 et enneigée, chose rarissime…
Et nous continuons toujours une rapide descente vers le pacifique, tong et tee-shirt de sortie, en passant toujours par des mines.
Nous irons directement au parc pan de azucar, paradis des jote a cabeza colorada (sorte de vautour).
Ce parc est décrit comme "à ne surtout pas manquer" par beaucoup…pour nous, à part l'abondance de différentes sortes de cactus (ici, les copiapoa cinerascens),
de jolis paysages (tout est relatif comparativement à ce que l'on vient de vivre) totalement embrumés par la camanchaca, brume maritime; ce sera surtout des pistes archi pourries, avec ravinement de terrain du au temps pourri de ces derniers jours. Vu l'état de ces pistes trempées, on se sera même trompé de chemin; ça c'est surtout Jé qui s'en souvient…
¾ heures plus tard, Jé peaufine notre passage, Cha dame:
Nous voilà donc déjà repartis, encore un peu plus au nord, sur la panaméricaine, dans un paysage archi-monotone de désert atacamesque où les seules distractions sont:
- quelques rares posadas,
sorte de resto au menu unique et toujours identique soit une soupe de poulet (la cazuela de ave) en entrée
suivie de l'international poulet-frites-ketchup-mayo (je vous fais grâce de la photo)
- de superbes pancartes publicitaires d'une entreprise qui, par ici, ne connaît pas la crise
mais encore,
- sinon, la main du désert, du sculpteur chilien Mario Irrarrazawa, qui salue les voyageurs
(petit retour en arrière, nous en avions déjà vu un exemplaire à Puerto Natales, en Patagonie chilienne, à presque
Arrivée à Antofagasta, 250 000 hab.,
une petite pause s'impose dans cette ville agréable aux beaux édifices,
pour essayer de mettre à jour ce blog, faire des courses, rechercher infructueusement du gaz…
Ici, la portada, arc de triomphe symbole de la ville et lieu de notre bivouac sur la ville:
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