chajekat

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De Mendoza au paso del agua negra

Nous arrivons enfin à Mendoza, fief du libérateur San Martin (libérateur du Chili et du Pérou du joug espagnol);

et nous y resterons une dizaine de jours…

Pas que la ville recèle des trésors touristiques (cette ville se résumant essentiellement en quelques jolies places ombragées où il fait bon vivre),

mais simplement l'envie de faire un break dans le voyage et tout simplement ne rien faire.

On se posera donc dans un camping où l'on passera plusieurs jours avec une famille de danois pour le plus grand bonheur de Cha qui passera ses journées à tout échanger avec Vida, 2 ans et demi, et Alba, 4 ans.

On fêtera Pâques (avec quelques jours de retard),


et l'arrivée d'une chatte dans popo accompagnée de ses 3 nouveaux-nés…

C'est ainsi que l'on apprendra que Cha est allergique aux poils de chat…ce qui ne l'empêchera pas de ne pas les lâcher de la journée, de dormir avec…

Et nous rencontrerons également les "anne-laure patrice et les enfants.com", avec qui l'on passera une soirée mémorable, et les "autempspournous.com".

 

A Mendoza donc, pas grand-chose à faire à part, manger (la meilleure nourriture depuis le début du voyage, avec Valparaiso)

et boire: de l'absinthe qui est ici autorisée,

et qui sera suivi d'un grand verre d'eau;

mais surtout du vin.

En effet, Mendoza est la capitale viticole argentine, avec surtout du malbec. En avant donc pour la visite du musée du vin,

et plus particulièrement de ses bodegas (=caves), des plus industrielles,

aux plus familiales,

en passant évidemment par le rituel final des dégustations.

 

Mendoza, ce fût également une jolie surprise, le musée des beaux-arts 'Casa Fader' (pas de photo de l'intérieur),

superbe maison en brique dont les fresques intérieures ont été peintes par Fernando Fader, peintre argentin du XXème, et recelant quelques trésors de Martin ou Berni par exemple. La terrasse était emplie de sculptures contemporaines intéressantes.

 

Mendoza, ce fût aussi des recherches, via le net, pour réparer notre "super chauffage indispensable et hors de prix" (on a évidemment acheté un petit chauffage soufflant 220V pour les nuitées en camping): réparation possible (sans en être sûr) à Buenos Aires à un peu plus de 1000 km d'ici, et à Concon, à côté de Valparaiso…notre dernière escale…à 450 km…

Devant le dilemme, Jérome se dit tout à coup qu'il se sent apte, en prenant son temps (et beaucoup de photos pour tout remonter), à démonter l'engin…(Jérome: "Katia, t'es d'accord?" Et moi: "ok, mais ne casse rien"). Quelques heures plus tard…une bougie se casse… (Jé: "elle avait été mal montée")

Appel à Concon, 180$ la bougie après 10j d'attente car elle n'est disponible qu'en Allemagne…

Devant cet autre dilemme, et notre mauvaise habitude à ne dormir qu'en tee-shirt grâce à notre "super chauffage indispensable et hors de prix", nous décidons d'y retourner en faisant une boucle vers le nord de Mendoza (c'est sûr, on aurait pu s'y prendre dès notre arrivée sur Mendoza, ce qui nous aurait permis de ne pas attendre; mais au début, on s'est reposé).

 

Sur ce, le jour de notre départ, nous décidons de faire faire la 1ère révision de popo depuis le début du voyage. Nous allons donc chez Béto (en fait, Alberto), vieux garagiste fan de vieux VW. Au début, popo a droit au nettoyage intégral

puis, rapidement, le verdict tombe: GRAVE.

En résumé et si j'ai bien compris, nous avons une fuite d'huile (en fait, depuis le départ, mais ça s'aggrave un peu) due soit aux segments soit aux pistons; pour le savoir, il faut démonter le moteur, ce qui ne prend pas que quelques heures; et enfin trouver les pièces défectueuses (en gros, comme d'hab., Buenos Aires ou Santiago…); ce qui prendrait en gros une dizaine de jours (c'est sûr, on aurait pu faire la révision dès notre arrivée à Mendoza, ce qui nous aurait permis de ne pas attendre; mais, au début, on s'est reposé). De plus, c'est ce qui nous aurait fait tomber en panne à Los Andes il n' y a pas si longtemps…Béto est clair: "Vous tomberez en panne, mais je ne peux pas vous dire si ce sera dans 2000 ou dans 20 000 km".

La prochaine fois, on réfléchira avant de faire une révision…

Devant ce nouveau dilemme (ou challenge?), nous décidons de continuer et de s'en occuper…plus tard, sous les conseils de notre très sympathique vieux garagiste. Très sympathique, car au final, on passera 2j chez lui et sa femme, Kuki,entre balades dans le quartier, au parc, asados, machines, et discussions existentielles (Béto: "les vins argentins sont les meilleurs vins au monde"…Jé: "ok pour la viande, mais…").

Bref, en partant, on ne savait pas trop s'il fallait se dire adieu ou au revoir…

 

En route donc, direction le nord (on va enfin dépasser la latitude de Buenos Aires).

1ère étape: el oratorio de la difunta correa,

étonnant site, entre le païen et le religieux, où des pèlerins du pays entier accourent en vue d'une vie meilleure…Les plus bigots d'entre eux montent les marches à genoux,

et déposent au pied de la statue vénérée moult objets, allant du CV à la maquette de maison en passant par les plaques d'immatriculation et même les corsets et autres plâtres…

(on est en Argentine ou en Inde?).

 

2ème étape: nous arrivons, par un paysage qui se désertifie de plus en plus,

au superbe parc ischigualasto (ou, vallée de la lune),

classé au patrimoine mondial car vestige d'un bassin datant de l'ère triasique (le plus vieux fossile de dinosaure fut retrouvé là). Ici, un fossile de fougère, témoin d'une ancienne vie au climat tropical:

Pour nous, le plus intéressant fût des paysages très séduisants avec des formations géologiques prenant des formes de sous-marin,

de terrain de pétanque,

ou encore de champignon;

ainsi qu'une luminosité au coucher de soleil, sur le canyon du parc, tout bonnement divine.

 

3ème étape: le parc Talampaya également classé (pour les mêmes raisons), constitué d'un gigantesque canyon (4 km de long sur 140m de haut)

aux parois rouges (=synonyme d'oxyde de fer…).

Changement de cap pour l'écriture de cet article car là, je pense que ceux qui le lisent soit n'ont vraiment rien d'autre à faire (pas beaucoup), soit nous aiment énormément (pas beaucoup), soit au choix ont déjà zappé ou ne regardent que les photos (beaucoup).

Donc, on reprend: parc avec des pétroglyphes indigènes,

des mortiers indigènes,

des chambres à écho,

et une aire de pique-nique envahie par les zorros gris.

 

4ème étape: en route vers le Chili par le paso del agua negra (4780m), avec au passage, ce qui reste pour moi le plus beau paysage que je n'ai jamais vu, la dique cuesta del viento

spot connu mondialement des véliplanchistes.

Passage de frontière argentine vers 15h30. On y va, on n'y va pas? On y va…

Sublimes montagnes multicolores,

sublimes Andes,

popo marche bien (notez sur la photo le tuyau permettant l'évacuation de l'huile…),

des glaciers,

des formations glaciaires semblables à des pénitents,

de nouveau fantastique coucher de soleil,

Arrivée de nuit par un froid de canard au poste douanier chilien (c'est fou ce que le soleil se couche de plus en plus tôt par ici), nous demandons une prise pour brancher notre "super chauffage indispensable et pas cher", et l'on nous propose de partager les locaux (semblable à l'internat…oups) avec la chambre, salle de bain et cuisine. C'est ainsi que nous partagerons un petit bout de vie avec ceux que d'habitude, nous n'aimons guère et avec qui nous cuisinerons nos victuailles (œuf, légumes…) interdites d'entrée au Chili…

 

 

PS: pour Georges, c'est juste une blague. AH, AH, AH.

 

 

 

 



04/05/2010
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