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D'Antofagasta à Arica

Actuellement, en repos forcé pour notre période d'acclimatation à l'altitude avant d'aller parcourir la Bolivie et disposant du net à gogo, j'en profite pour offrir à ce blog un nouvel article (qui ne suit pas du tout la chronologie, pour une fois…) et une spectaculaire mise à jour.

 

Sortie d'Antofagasta, nous nous sommes aventuré sur la route du salpêtre.

Explication: cette partie chilienne est jonchée de villages abandonnées au milieu du XXème siècle à cause du déclin de cette industrie (salpêtre: nitrate de sodium utilisé comme engrais avant l'apparition des engrais chimiques).

Nous visiterons donc plusieurs de ces "oficina", la plupart à l'abandon le plus total (ici, l'officine Francisco Puelma),

pillées de tout ce qui est exploitable…même les cimetières ont été profanés…

et même les tombes des petits…

Quelques "oficina" sont en cours de restauration (fortement aidée par l'Unesco) et classées comme celle d'Humberstone, active de 1872 à 1960. Nous déambulerons dans ce village

et visiterons son théâtre,

son ancienne piscine de tôle,

son ancienne école pour le plus grand bonheur de Cha,

son ancien hôpital pour le plus grand bonheur de ses parents…

Le coup de cœur de Jérome va à l'officine Santa Laura

totalement délabrée,

et abandonnée du jour au lendemain, sans même un petit nettoyage.

Mon coup de cœur, les superbes photos des anciens mineurs:

(non, j'rigole…c'est évidemment le même que mon homme…).

 

Ces visites nous ont beaucoup émus…et, encore plus en sachant que ces villages très isolés servirent de camp de concentration durant la dictature pinochiste…De cette histoire, il n'en reste qu'un seul stigmate:

 

Les nord chiliens sont extrêmement attachés à cette époque très riche et, nous assisterons par hasard, à la fête du salpêtre dans la dernière officine abandonnée (en 1996, Pedro de Valdivia),

une fête endiablée…

tout en visitant…l'hôpital (on est fan) en ruine,

sa maternité…

Nous nous rendrons également à la dernière officine en activité, Maria Elena, ville dont le plan est en forme de drapeau britannique…simplement pour faire des courses et où nous avions juste l'impression de nous retrouver en Ukraine dans les années 70…il y avait de tout (enfin, tout est relatif), mais une seule marque!

 

Sur cette route, la panaméricaine (ou ruta5), nous croisions de drôles d'engins servant pour les mines,

sous une chaleur torride,

et où les douches solaires étaient largement les bienvenues…A chacun son style: Cha à poil,

Jé en calbute s'exhibant devant les trains de transport minier,

puis moi, derrière la bâche transparente…

 

Sur cette route, nous croiserons de nombreux géoglyphes,

datant de l'époque précolombienne (=avant C. Colomb, j'explique pour ceux qui mettraient 9 mois comme moi à comprendre ce mot; ce qui veut dire de l'époque des indiens, j'explique également pour ceux qui, comme moi, ont zappé un cours ou deux à l'école…). Ils servaient, à priori, de "panneaux de signalisation" pour ces populations nomades.

Les plus beaux font partie du site "pintados",

où il était facile de distinguer des guanacos, des condors, des flèches de chasseurs…

Ici, un grossissement:

Sur cette route, nous croiserons également quelques géoglyphes de l'an 2000…

 

Dans ce désert, surgirent quelques véritables oasis. Nous choisirons celui de Pica pour nous poser 3j dans un camping 10 étoiles,

où Charlotte aura même le droit à sa maison de poupée (comme chez mami-papi),

son hamac (comme chez mami-papi)…

et le papa sa télé…(à ce propos, la grande discussion à cette époque entre Jé et moi concernait l'achat d'une télé pour popo,….évidemment, à l'heure où j'écris ces lignes, le 22 juin, au vu des résultats de notre peu glorieuse équipe de France, le sujet est clos…).

 

Par une chaleur accablante (on ne se plaint pas, ça fait tellement longtemps qu'on l'attendait, et on sait qu'on en a pas pour longtemps…mais 46° à l'ombre…), nous visiterons tout de même le petit village voisin de Matilla, avec sa jolie église

et sa cène grandeur nature,

et le minuscule musée municipal avec ses quelques momies millénaires.

Nous profiterons surtout quotidiennement de la piscine municipale, pas mal du tout

avec son eau thermale à 31°,

et ses grottes boueuses parfaites pour faire des masques…

 

Enfin, nous décidons de monter de nouveau, pour une courte incursion andine (faute de pouvoir traverser le nord Chili en longeant la frontière bolivienne sans 4 roues motrices), vers le salar de Huasco. Nous partons tôt, à 9h15 (notre record…).

La piste grimpe (forcément, on doit aller à 4200m en partant de 1500m), d'abord en étant légèrement sablonneuse,

le paysage est d'ailleurs constitué de dunes;

puis les dunes ont pris le pas sur la piste, comme d'habitude, Jé s'en souvient encore…

ainsi que 4 militaires allemands de 100Kg chacun, basés non loin, et qui passaient par là pour notre plus grande chance…

Heureusement, nous avons été mille fois récompensés par le spectacle fantastique que nous avons eu sous les yeux,

un blanc plus que blanc, des lagunes irréelles et ses flamands roses particulièrement adaptés aux conditions extrêmes, et les lamas

toujours domestiqués (comme en attestent les petits pompons) à la différence des guanacos et des vigognes) dont certains peu farouches…

Fou et enchantant…

 

Nous finissons cette étape à Arica, dont je parlerai sur le prochain post, en passant par encore des sculptures dans ce désert où l'on se prêtera à des "jeux photos" comme, par exemple, jé et sa pose préférée (quand le terrain s'y prête)

 

Bisous à tous le monde de la part des

 

 

 



23/06/2010
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