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De Corumba à Bonito

Notre arrivée au Brésil est des plus loufoques. On est tout de suite dans l'ambiance, l'accueil est là!

Faut dire qu'avec le bruit que l'on traîne, on ne passe pas inaperçu. Avis aux amateurs, cette frontière est une vraie passoire.

Nous arrivons en plein 1er tour d'élection présidentielle, ça aussi, ça ne passe pas inaperçu, tout le monde affichant ses opinions.

 

Dès le lendemain, popo chez le garagiste; ça, on a l'habitude…Verdict: un des pistons adaptés troué. OK, pas de problème, on réadapte un piston de combi à la durée de vie très limitée...

Avantage (faut bien en trouver): pendant ce temps, on s'adapte tout doucement à ce nouveau pays.

Dans le désordre: portugais à gogo, musique folklo à gogo, guarana (boisson gazeuse nationale au bon goût de médoc) à gogo,

bestioles de l'espace à gogo dont des dizaines de mygales tous les jours en plein centre ville, la chaleur est étouffante, les tours de piscine pluriquotidiens,

les averses pluriquotidiennes également, le foot omniprésent, les supermarchés bien achalandés (grande importance au bout d'un an de voyage),

les discussions avec nos voisins de chambre, 2 frères israéliens, très instructives,

etc., etc.…

Un autre 1ère sentiment: au resto un peu chic, des blancs; dans les snacks à hamburgers et autres frites, des métisses…

Un dernière: du muscle, rien que du muscle chez le brésilien, surtout métis…mais pas la brésilienne, plus épaisse…

Mais ceci, c'était sans compter sur la chachounette qui, guérie de son rhume bolivien, a eu la bonne idée de le refiler à chacun de ses parents absolument pas immunisés. Résultat: tous les 2 cloués au lit à tour de rôle, le rhume de papa Jérome évoluant en une belle sinusite, le rhume de maman Katia en une belle otite (trop bien la tête hors de l'eau à la piscine). Heureusement, Dr Charlotte veille…

 

Bref, une fois tout ce petit monde guéri, nous partons sur l'estrada parque,

une piste d'un peu plus de 100 km pour environ 70 ponts de bois

traversant le pantanal, immense zone marécageuse pullulant d'animaux tropicaux.

 

Le documentaire animalier commence, version grand écran: une multitude d'oiseaux pour la plupart non identifiés de nous,

ici un cormoran,

là des perruches à têtes noires,

ici un très bel oiseau, la spatule rose, que l'on a pris au début pour un flamand rose,

là, le tuituiu, oiseau d'1 mètre d'envergure emblématique du pantanal,

et de nombreux martins-pêcheurs.

Autre animal très présent sur les lieux: le caïman…

par milliers à la bronzette à la plage…

Pas question de tomber d'un pont,

sinon:

Egalement, beaucoup de capibaras, plus gros rongeur au monde, hors de l'eau,

ou dans l'eau.

Le 2ème jour de piste, ce qui devait arriver arriva, la saison des pluies avançant à grand pas, des trombes de flotte nous obligent à stopper là, proche d'un village sur pilotis (et on comprend pourquoi),

pour le plus grand bonheur de notre fille,

et de nos yeux pour un spectaculaire coucher de soleil.

Le lendemain, on repart sans la pluie mais sur une piste détrempée nous faisant toucher à multiples reprises et nous offrant quelques bonnes frayeurs.

Clou de la journée: la chance énorme de voir pendant une bonne heure 2 loutres géantes à la pêche, et seuls au monde.

Encore un moment unique.

Fin de piste, mais à notre grande surprise, le documentaire animalier ne s'arrête pas là: à notre réveil sur un bivouac chez les flics (top cool), un fourmilier géant qui traverse la route…

Un bon 2 mètres de long…Enorme…

 

Nous décidons de nous arrêter un peu, quelques jours, la lenteur nous caractérisant bien, dans la fazenda San Francisco, sorte de grande ferme avec un pool tourisme écologique.

Le lieu nous plait beaucoup, faut dire, que c'est pas mal du tout,

les nandous sont légions,

Cha se fait une bonne copine, la fille d'une des employés, Laura (au milieu sur la photo),

En soirée, nous partirons en excursion sur un gros 4/4 pour aller à la découverte d'animaux plus nocturnes. Et nous ne serons pas déçus, renards, grand fourmilier,

cerf du pantanal,

multitude de chouettes.

Tellement que nous y retournerons le lendemain, et outre les animaux précités, des ratons laveurs,

et surtout…pléthore d'ocelots, certains au pied du 4/4…

Exceptionnel.

C'est reparti, direction Bonito, avec un petit arrêt ophtalmologique imposé par Jé qui s'est pris un corps étranger en bricolant. RAS pour l'oeil, mais sur une des place de la ville, le spectacle d'une centaine de toucans, fantastiques oiseaux.

 

Arrivée à Bonito, temple du tourisme aquatique et écologique en rivière, on s'installe à l'auberge de jeunesse où l'on fait la connaissance d'un couple suisse que l'on n'est pas prêt d'oublier, Ruth et Gaël (merci pour le bouquin); et du très sympathique Corentin; pour quelques très bonnes et longues soirées.

Encore, les couchers de soleil sont toujours aussi beaux.

Bonito est en fait réputé pour des eaux fluviales gorgées de calcaire, les rendant, à priori extrêmement limpides.

Pour l'occasion, nous louerons un appareil photo waterproof.

Et pour aller voir ça, aucune excursion n'acceptant les enfants en bas âge, nous confierons Monstrous à Elé, jeune nounou de 14 ans et fille de la cuisinière. Tout de suite, le courant passe…

1ère excursion: le traditionnel rio do prata, rivière aux eaux bleues vertes regorgeant de poissons que nous allons redescendre en se laissant porter par le courant, entre les troncs d'arbres immergés.

Au 1er abord, c'est déjà pas mal:

Mais une fois dans l'eau,

un grand spectacle s'offre à nous:

les poissons regorgent, petits,

et gros,

 

 

et encore la chance de voir une tortue terrestre traversant le rio.

Petite anecdote: on y verra mon poisson laveur de vitre de l'aquarium de mon enfance.

Chose étonnante, il y a des sources, genre geysers comme à Aguas Calientes (Bolivie):

Grand souvenir d'une excellente journée.

 

 

On passera par buraco das araras, un trou dans la jungle causé par une rivière souterraine qui a affaissé le sol, et habité par des perroquets tricolores et toucans. Sympa.

 

On cassera la tirelire pour une 2ème excursion, celle de abismo anhumas, une grotte inondée située à 72 mètres de descente en rappel…

Magnifique (l'obscurité rendant les photos peu représentatives), l'eau est bleue turquoise,

des stalactites et des formations géologiques bizarroïdes;

sous l'eau,

une ambiance surnaturelle,

avec des stalagmites de 20m…

Sans commentaire, il ne reste plus qu'à remonter…à la force de nos jambes et de nos bras...

 

Le seul coin où Charlotte est autorisée est le balneario municipal. Le nom ne fait pas rêver, mais c'était un petit coin bien sympathique pour sa 1ère fois avec le masque (peu concluant, on a pas essayé le tuba).

 

Bref, au bout d'environ une semaine, on s'en va de cette Bonito muy bonita…avec des adieux très émouvants à Elé, surnommée mozzarela par Chach (on a toujours pas compris pourquoi)…

 

PS: l'écriture de cet article a nécessité beaucoup de superlatif "à la fantastique ou magnifique", mais ce fût réellement une partie fantastique du voyage. On a eu l'impression d'avoir beaucoup de chance dans l'observation des animaux, et notre passage à Bonito fût magnifique.

Bonne entrée en la matière dans notre 4ème pays du voyage.

 

Ciao, direction le pantanal nord…à environ 1000 km…

 

 

 

 

 

 

 



25/10/2010
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