chajekat

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Avec mamie et papi de La Paz à Uyuni

Article co-écrit par Katia et Jérome: deuxième!


Enfin, ils sont là! Chacha est aux anges. Une présence familiale autre que ses parents…ça lui manquait. Nous aussi, d'autant qu'on leur a prévu une garde à 100% de la miss!

On laisse popo quelques jours au camping bien gardé par les monstres allemands.

 

Arrivés à 4100m, aéroport le plus haut au monde, on redescend tout de suite à 3700m au cœur de La Paz, prendre nos quartiers dans un charmant hôtel, l'hôtel Rosario (ici, la vue de la suite familiale avec en arrière fond l'illimani, 6450m).

La bonne nouvelle, c'est qu'ils n'auront aucun problème d'acclimatation à l'altitude.

Les 3 premières heures sont consacrées à l'ouverture des cadeaux (et aux retrouvailles!) (Dora en veux-tu, en voilà….).

Les 3 premiers jours sont consacrés à l'acclimatation dans La Paz; et on attaque direct par les achats de souvenirs (écharpes, pulls, sacs…) en laine d'alpaga.

Visite de musées (ici, un masque pour les fêtes),

d'églises, de marchés dont le fameux marché aux sorcières qui vendent des fœtus de lamas (équivalents approximatifs de nos fers à cheval),

bons restos où mamie et papi s'initient gustativement à la viande de lama, au maté de coca et autres.

Et déjà, chacha collée à mamie…

Et d'emblée, une plongée avec tout le folklore…

Ici, la loi sur le travail des enfants "connaît pas",

les personnes âgées retirent leurs chapeaux au passage d'une église ou d'une simple croix,

les visages sont durs,

les cireurs très jeunes cagoulés pour ne pas connaître l'opprobre sociale,

mais les tenues des femmes toujours aussi 'particulières' (désolé pour la qualité des photos, mais elles sont souvent prises à la volée avec un petit appareil):

 

 

Le rythme est cool,

pas question de faire trop d'effort dans les rues abruptes de la capitale bolivienne. Egalement quelques formalités administratives comme la modification de leur billets retour; location de cyrano, gros 4X4 nissan patrol au nez proéminent…puis départ vers le lac titicaca.

Nous passerons donc très rapidement par La Paz, ce ne fut pas un coup de foudre même si l'ambiance était sympathique. Le plus intéressant finalement fut les multiples points de vue assez exceptionnels du fait de la topographie de la ville: une cuvette, dessus une ville champignon (c'est vraiment le cas de le dire)

aux constructions anarchiques

et une centaine de sommets de plus de 5000, dont des plus de 6000…

Franchement spectaculaire.

 

Papi Joël s'essaye à la conduite en Bolivie, avec succès (bien mieux qu'à la prise de photo).

On observe sur la route le travail à la campagne notamment avec la star nationale, la patate.

Le panorama est de plus en plus beau, les bords de la partie sud du lac sont fait de totora (roseau),

dont les locaux se servent pour fabriquer embarcations et maisons.

L'arrivée à Copacabana (dont la célèbre vierge donnera son nom à la non moins célèbre plage brésilienne) est remarquable.

Une journée de marche rapide (à 4000m…) pour visiter du nord au sud l'isla del sol,

vénérée des incas jusqu'à aujourd'hui pour avoir donner naissance au soleil (ici, ses empreintes).

On louera les services d'un guide pour bénéficier de multiples explications sur une partie de l'île, le panorama sera de toute beauté,

les ruines

surplombant les plages de sable blanc superbes,

avec un lac Titicaca sans limite

aux couleurs enchanteresses,

et en arrière fond, les hauts sommets de la cordillère royale.

Le lac utile à la population locale pour la pêche,

la lessive,

et les jeux.

Nous louperons le bateau de retour, et feront la traversée avec une famille suisse ayant loué un bateau privé.

On aimera beaucoup cette petite île reposante et Kat regrettera de ne pas nous avoir fait passer une nuit sur place.

Et mamie et papi enfin acclimatés, auront droit à leur 1ère dégustation de vin bolivien…

 

Les jours suivants, nous visiterons Copacabana:

-          sa très belle église

 dont une magnifique porte sculptée

et surtout le baptême des voitures décorées pour l'occasion.

Les boliviens font des dizaines voir des centaines de km pour baptiser du très neuf aux très vieilles machines.

Pour la petite histoire, au camping de La Paz, nous avons rencontrer des canadiens avec un combi en panne depuis 6 semaines, et ce, dès le lendemain de leur visite au prêtre…On y amènera pas popo!

-          la chapelle attenante aux allures népalaises (les boliviens viennent y demander protection, argent et santé aux dieux);

-          la plage

et ses guinguettes pour déguster truite

 et pejerrey (un poisson blanc du lac) et faire plaisir à Chacha

(et pas que) avec un tour de pédalo en forme de cygne.

-          et l'ascension du mont calvaire jouxtant la ville,

 ce qui fut le cas pour moi avec une bonne gastro…mais encore une vue de toute beauté, sur le lac,

et sur la ville.

Et un endroit empli encore de mysticisme et de croyance populaire,

où les boliviens arrosent à la bière des miniatures représentants leur maison ou leur voiture ou leur argent (ici une famille et qui pose toujours de façon très solennelle).

 

De retour à La Paz, on embarque popo, direction le sud.

Sortie un peu longue de La Paz, cyrano tractera popo pour l'ultime montée, traversée d'El Alto (la banlieue aussi grande que la ville) puis l'altiplano.

Pique-nique sympathique

et nous arrivons à la tombée de la nuit à Oruro, où nous décidons de dormir.

Le lendemain, mission Uyuni…c'était sans compter sur notre bestiole qui après un "tonitruent dos d'âne de la mort invisible" et une bonne piste en tôle ondulée décide de brûler ses amortisseurs arrières. On rebrousse donc chemin vers Challapata où nous trouverons notre bonheur…conséquence: on y dormira, dans un hôtel "spartiate".

Le lendemain: remission Uyuni. Sur la route, un rio en partie gelé piègera les roues de notre monture adorée…heureusement, cyrano est là…

La route sera de toute beauté (ici, au loin, cyrano)

ponctuée de ci de là par des villages hors du temps,

et des mini tornades de sable.

La tôle ondulée exaspérante ne sapera pas le moral de papi et mamie et nous arriverons enfin à Colchani, porte d'entrée du mythique salar d'Uyuni.

Après une petite incursion sur le salar,

histoire de voir pourquoi on a roulé pendant 3 jours, nous prenons nos quartiers dans un hôtel fait en sel (spécialité du coin), l'hôtel cristal salama, vraiment très sympa.

Murs, sol, nombreux détails, sculptures, tables…le tout en sel.

Après une bonne nuit de repos, on part tous les 5 et cyrano afin de grimper le volcan tunupa, seul point de repère dans l'immensité blanche.

Quel plaisir de rouler sur cette espèce de nuage blanc dont le seul relief correspond aux légères croûtes de sel formant des hexagones.

Arrivés au volcan, nous visitons une grotte où sont entreposés quelques momies en position fœtale;

puis gros pique-nique, dégustation de carménère chilien (il fallait bien ramener un cadeau aux oenophiles venus nous rendre visite),

puis ascension du volcan,

enfin ce que l'on a pu car 5500m, c'est un peu trop haut…surtout à cette heure avancée.

Incroyable vue sur le salar, équivalent d'1/3 de la Suisse ou de 2 départements français, on en a plein les yeux.

Josi et Joel sont en pleine forme!

Retour à cyrano, on s'arrête pour contempler une dizaine d'énormes flamands roses

et direction l'hôtel, du moins, en théorie…

Difficile de se repérer dans ce désert tout blanc, mais avec un GPS, pas de souci…sauf quand on se trompe de ligne…Kat, forte de sa vingtaine de point GPS, s'est plantée de ligne…………et je roulais peut-être un peu trop vite (ça faisait longtemps!).

Résultat, on rentre dans une partie marécageuse en vlan, cyrano "s'ensale".

Il est 18h, la nuit tombe, le stress monte et cyrano coule, rapidement l'essieu touche le sol.

Que faire?

Une 1ère balade de 15 minutes avec l'outil de l'an 2000 nommé GPS (à ne vendre qu'aux personnes de plus de 120 de QI…ça, c'est Kat qui le dit…) nous fait estimer notre position à environ 50 km de Colchani et à 35 km des pistes les plus proches.

Nous qui comptions dormir le soir même Kat et moi dans popo sur le salar au milieu de rien, ce sera à 5 et dans Cyrano!

Dans notre malheur, nous avons quand même pas mal de fringues (-15° la nuit), 4 litres d'eau non potable que mamie Josi fera bouillir avec la gazinière portable qu'on leur avait filée, des pâtes pour Cha, 1 litre d'eau potable, 2 mandarines et quelques broutilles.

Cyrano est mal au point, mais son chauffage fonctionne…toutes les heures, on a droit à 10 minutes de chaleur et on arrivera tous à dormir 2 ou 3 heures, mais une dizaine pour Charlotte qui aura la bonne idée de faire pipi au lit (ça lui arrive encore une fois par semaine, mais habituellement avec des couches, ça le fait beaucoup plus)…

6 heures du mat, papi Joël et moi-même s'éveillons afin de sauver les 3 restantes, et nous partons donc bien couverts et munis d'une lampe frontale et du sacro saint "objet pour personnes très munies de neurones".

Après 5 heures de marche et 4 vigognes, nous avons droit à un vol d'environ 300 flamands roses nous passant sur la tête…

Et après plus de 6 heures de marche et environ 33 km parcourus, nous "tombons" sur un camion chargeant du sel, lequel nous amène 18 km plus loin à Colchani.

Un peu d'attente et nous voici muni d'un 4X4 pour aller chercher nos femmes.

Gros soulagement une fois tous les 5 réunis….

Nous ne parviendrons pas à sortir Cyrano de là,

ce sera pour le lendemain.

On rentre à l'hôtel, trop claqués pour se boire un autre carménère (ici, Jé dans le pick-up de retour).

Bref, une histoire facile à raconter mais moins facile à vivre…c'est le moins que l'on puisse dire.


Le lendemain, nous partons (à 2 véhicules cette fois-ci, on ne sait jamais) grimper l'isla del pescadores malgré la peur de mamie de retourner sur le salar.

Nous nous régalerons quand même des cactus géants (12m pour les plus grands soit 1200 ans de vie)

et une jolie surprise, des viscaches perdues sur cette île à 60 km de sel d'autres berges (non papi, ce ne sont pas des lièvres!).

Une nouvelle vue panoramique

et un retour sans péripéties à notre QG: concentration maximale pour essayer de sortir au minimum des pistes et ne pas se tromper de coordonnées GPS.

Nous arrivons de nuit sans souci; du reste, j'en connaît qui l'aurait mal vécu!

Dernière nuit dans notre hôtel salé puis départ sur Uyuni.

 

Ville venteuse et sale sortie tout droit d'un western (bolivien of course), et nous continuons sur notre lancée chat noir: pas d'essence pour cause de grande fête annuelle (même au marché noir), il faut attendre le lendemain. En temps normal, ça ne nous pose généralement pas de problème mais là, l'avion de mamie et papi n'attendra pas: il leur reste environ 400 km à parcourir dont la moitié de pistes (en France, ça parait peut-être pas énorme mais ici, ça demande une bonne grosse journée de route au minimum).

Popo ne pouvant pas suivre, nos chemins se sépareront ici et demain…

La dernière journée est donc consacrée à la visite de la ville (pas grand-chose) et du cimetière de train (plus proche d'une décharge) avec une atmosphère assez sympa.

La fin de la journée est consacrée aux sacs (ce qui repart en France et ce qui reste). Et le lendemain, papi aura droit à 3 heures de queue pour faire le plein d'essence, mamie à une séance intensive de couture (rafistolage de nos gueilles) et enfin les adieux………………………………………………………………………………

Ils rouleront jusqu'à la nuit pour rejoindre Sucre et leur 1er avion………………………………………………………………………………

Bon retour (et bon repos!).


Un voyage avec les bons et les mauvais côtés…à la sauce bolivienne SVP!

 

 



01/08/2010
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